La Controverse de Valladolid est un débat qui s’est tenu en Espagne en 1550-1551 entre l’archevêque de Valladolid, Juan de Segovia, et le Grand Inquisiteur de Castille, Juan Ginés de Sepúlveda, sur le statut des Amériques indigènes, et plus particulièrement sur leur droit à l’autodétermination. La controverse a été étudiée par de nombreux historiens, car elle est considérée comme une des premières controverses sur les droits humains et la liberté.
Origine de la controverse
La controverse de Valladolid a été déclenchée après la conquête de l’empire aztèque par le conquistador espagnol Hernán Cortés en 1519. Les Espagnols voulaient s’assurer que les Amérindiens étaient des êtres humains et avaient le droit à l’autodétermination. Segovia et Sepúlveda sont alors intervenus pour exprimer leurs opinions divergentes sur le statut des Amérindiens.
Arguments de Segovia
L’archevêque de Valladolid, Juan de Segovia, a soutenu que les Amérindiens devaient être traités comme des êtres humains à part entière, et qu’ils avaient le droit à l’autodétermination. Il a soutenu que la conquête des Amérindiens était injuste et contraire à la volonté de Dieu. Il a également soutenu que les Espagnols devaient respecter leurs coutumes et leurs croyances.
Arguments de Sepúlveda
Le Grand Inquisiteur de Castille, Juan Ginés de Sepúlveda, a soutenu que les Amérindiens devaient être soumis à la domination des Espagnols, car ils étaient considérés comme inférieurs à la civilisation espagnole. Il a également soutenu que la conquête des Amérindiens était justifiée par le fait qu’ils étaient des « barbares » et qu’ils ne croyaient pas en Dieu.
Résultats
La controverse de Valladolid s’est soldée par un compromis : les Amérindiens devaient être traités comme des êtres humains à part entière, mais leur liberté et leur autodétermination devaient être limitées par la domination espagnole. Cependant, la controverse a été un pas important vers la reconnaissance des droits des Amérindiens et des autres peuples colonisés.
